Le titre Mut’a mbamba (expression en langue duala qui signifie « femme infidèle ») est la reprise d’un standard de makossa de 1981 interprété par une grande voix de la décennie 1980, aujourd’hui oubliée, Jeannette Lokamba Ndiaye. Extrait de son premier 45T, le morceau permet à la chanteuse et danseuse sénégalo-camerounaise, choriste réputée de la scène afro-parisienne (notamment auprès d’artistes comme Lokua Kanza), de remporter le Prix Spécial Découvertes de RFI cette année-là. Sur le même disque, Jeannette Ndiaye fait également sensation avec le tube disco Makom Ma Bobe. Suivront ensuite trois albums à succès : Mbengue en 1985, Muna en 1988 et Aimey en 1989. Produite à l’origine par le musicien de makossa Ngalle Jojo, la chanson a été rééditée pour Ludo et Maïdy Eyidi par le beatmaker, auteur-compositeur et arrangeur Ebeny Ngamby. Une histoire de transmission et d’héritage…